« Ce qui nous lie », le nouveau film de Cédric Klapisch
Avec un casting incroyable : Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil.
Ce film m’a tellement fait pleurer et rire, que je n’ai pu m’empêcher de penser à ma grande sœur. C’est pour cela que j’écris cet article. Je l’écris pour ma sœur, qui m’a permis de me construire et de rire si fort.
« Ce qui nous lie »
Quatre mots qui n’ont cessé de résonner en moi depuis que j’ai lu ce titre.
Je visionne alors les premières images et très vite une définition me vient. Une famille, deux frères et une sœur. L’aîné est effronté et voyageur. Le plus jeune est maladroit, naïf et sensible. Et la jeune sœur est raffinée et authentique. La définition devient plus claire. Ce qui nous lie c’est le sang. Ce sang invisible, imperceptible et qui se traduit au delà des vignes. Car cette histoire c’est celle d’une famille qui perd sa mère, puis son père et qui gagne en héritage les vignobles des générations passées. C’est la métaphore des liens du sang qui vient questionner l’avenir d’une famille prise dans les branches de la vigne.
Qui est-t-on sans famille ? Que doit-on faire lorsque l’on perd un proche ? Peut-on exister sans son frère ? Sans sa sœur ? Sans ses parents ? Que devenons nous ? Voilà le dessein de Klapisch.
Ce film, au delà des paysages et des instants filmés qui nous font oublier le moment présent, nous plonge dans les liens qu’unissent une fratrie. Et les émotions sont intenses, car on rit fort et on pleure comme si on était à leur place. C’est pour cela que j’aime les films. Car on ressort toujours différent d’une salle de cinéma. On se questionne. On se replonge dans nos souvenirs. On transpose les situations. Et on vit un moment en apesanteur où le reste de notre vie n’existe plus. C’est comme entrer, le temps d’un voyage, dans une parenthèse suspendue.
« Ce qui me lie »
Alors je sors de la salle avec un souvenir qui me revient. Je me souviens de ma sœur qui un jour m’a dit : « C’est quand même incroyable qu’on ait eu la même éducation mais qu’on soit si différente ». Et je me souviens ; cela m’avait fait sourire car j’étais d’accord avec elle. Mais en ayant vu ce film, j’ai pris conscience que c’était faux. Oui on est différente dans nos paroles, dans nos pensées, dans nos regards et nos interprétations. Mais ce qui nous lie profondément c’est cet amour que l’on se porte. C’est ce lien invisible et incassable qui ne nous différenciera jamais. Oui on est différente mais les souvenirs que l’on a gravés en nous, les chansons que l’on a tant chantées et que l’on chante encore, les habits que l’on s’est échangés, les odeurs, les confitures, la campagne, le grenier et les escaliers en colimaçon que l’on a gravit. C’est tant de sens que l’on a développé ensemble. C’est tant de regards que l‘on s’est échangés. C’est cette force et cette énergie. C’est notre nom. Et chacun entretien une relation différente avec son frère ou sa sœur.
Moi, à ma sœur je lui dois la force, la persévérance, son soutien et sa présence. Je lui dois toutes les fois où elle m’a sauvé la vie alors que je traversais sans regarder. Je lui dois toutes les fois où la vie m’a menacée et où elle était la seule à jeter d’un revers toutes mes angoisses. Voilà ce que raconte « Ce qui nous lie ».
Alors à ceux qui veulent revivre des moments de leur enfance. À ceux qui veulent faire rejaillir des émotions oubliées, ou qui veulent s’abandonner. Je vous conseille d’aller voir ce film sublime, touchant, drôle que l’on a envie de revoir encore et encore et encore…
DeLouison.
Quel beau message d’amour! 💕
J’aimeAimé par 1 personne